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Architecture

Château de Rousson

Plafond à la française

Le château de Rousson, appelé aussi dans le pays château de Trouilhas, du nom du hameau qu’il domine, est situé sur la commune de Rousson, à 3 kilomètres du bourg de Salindres, et à 10 kilomètres au nord-est d’Alès, dans le Gard.

Il est bâti à l’extrémité sud d’une chaine de collines qui sépare la route d’Alès à Saint-Ambroix de la plaine de Salindres. L’extrémité nord de cette chaine est formée par le pic de Rousson, dit le Castelas, à cause des ruines du vieux château qui le couronnent.

Placé dans une situation dominante, il apparait de loin comme un cube de maçonnerie régulier, flanqué à chaque coin d’une tour dont le toit est formé d’un cône aplati recouvert de tuiles. (Les tours n'ont jamais été détruites). Les ouvertures plutôt rares lui donnent un aspect assez sévère.

Le terrain qui avoisine le château forme un enclos carré, dont les terres sont maintenues par un mur de soutènement. Ce mur, appelé improprement rempart, se développe surtout sur la façade principale pour offrir une immense terrasse. Il lui est accolé un grand belvédère d'où la vue s’étend sur un panorama de plaine et de montagne.

Tel qu’il est, cet ensemble a une belle allure et frappe pas son caractère féodal, bien qu’il ne soit pas très ancien, puisqu’il fut construit à la fin du XVIè siècle.

La date que portait la clé de voute de la porte d’entrée était 1615, et il était de tradition que sa construction, commencée en 1600, avait duré quinze ans.

A cette époque, les châteaux forts avaient perdu toute valeur militaire du fait des progrès de l’artillerie. Ceux que l’on construisait étaient destinés à l’habitation plutôt qu’à la défense. Toutefois on leur demandait, surtout en raison de leur isolement, de pouvoir résister à un coup de main. C’est ce qui a été réalisé à Rousson. Si l’on y trouve des tours percées de meurtrières pour armes à feu (c'est l'époque des mousquets et des mousquetaires), il n'y a ni créneaux, ni mâchicoulis, ni bretèches. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont rares, étroites et grillées, mais au premier étage, de grandes fenêtres à meneaux montrent que toute intention défensive est bannie. D’ailleurs il suffit de regarder le plan du château, parfaitement régulier et où se succèdent de grandes salles ajourées, pour être convaincu que le souci de créer une habitation confortable avait primé tous les autres.

Depuis sa construction rien n’a changé. On retrouve au rez-de-chaussée les mêmes salles voutées et au premier étage les plafonds "à la française" qu’avaient connus ses premiers occupants. Seules quelques rares ouvertures furent percées ou agrandies pour donner un peu de lumière et rendre plus agréable la vie au rez-de-chaussée, ce qui ne fut pas une mince affaire vu l'épaisseur des murs.